Carnaval de Barranquilla 2016
Film 42 mn. Chargement un peu long ...
"Art et toreo"
Deux expressions
«Cette chorégraphie imaginaire pleine d’éclats et de lumières, touche quelque chose de profond en nous, faisant ressortir un inconscient contradictoire façonné de mystères et d’énigmes remontant à la nuit des temps.»
Alain Gaussin, compositeur.
« ... Soudain, la corrida dépeinte par ces photos m’apparaissait tout autre : non plus un spectacle de mort, de sang et de poussière, mais un magnifique ballet à deux corps : celui d’un homme lisse et cuirassé et d’une bête de velours et de légèreté, enlacés et distants comme dans un tango, concentrés sur eux-mêmes sans intention, traçant dans l’espace des signes magnifiques, lumineux et abstraits. La dernière photo n’était plus qu’une esquisse, à peine colorée, une épure.
Très loin des clichés habituels sur la corrida, le travail de Jacques ici est inspiré par la grâce et le feu, une passion presque tendre, qui n’a plus rien à voir avec la mort, le machisme et le business.
Mon adhésion fut immédiate et évidente, j’allais écrire ces quelques lignes.
Jocelyne Fustier, critique.
«Lucien Clergue, avant d’être le premier photographe à entrer à l’Académie des Beaux Arts, m’a vivement « poussé » à faire connaître mes photos sur la corrida. Ainsi est né « Ante mortem », livre d’images, qui « réussit à faire croire que l’art peut conjurer la mort » écrit Sylvie Golvet,critique, dans la préface.
Francis Wolff, philosophe aficionado, auteur du livre « Philosophie de la corrida », a ainsi jugé mes photos : "des photos-tableaux à mi-chemin entre photographie et peinture."
C’est en effet un regard sur le toreo que je propose, une recherche de l’esthétisme jusque dans le sublime perçu des oeuvres éphémères que sont les passes - souvent avec démesure, avec excès -, pour voir la corrida comme un art du mouvement dans la beauté syncrétique de l’affrontement.
« Un combat sans art ne serait que barbarie et que serait l’art sans combat sinon vide de sens... »
Francis Wolff.